mercredi 31 août 2016

Nelson Tree, de l'ombre à la lumière



Nelson Tree, un athlète de moyen niveau, ça course c'est tellement bien passé qu'il n'a rien à raconter (ou pas mais en faites c'est une interview à l'arrache). 

Kiwi: Nelson, il y'a peu de temps, tu fini 7e de la TCR, quel regard à tu sur cette course avec du recul ?

Nelson: Tout c'est bien passé, mais j'ai l'impression de ne pas avoir tout donné. J'ai pas fini "mort", comme certain autre concurrent. Ça peut dire que j'ai bien géré ou que j'en ai encore dans le réservoir. 

Kiwi: Pour toi, la TCR l'occasion de préformer, ou de vivre une aventure ?

Nelson: De préformer, de chercher mes limites. Ce que j'aime c'est qu'il n'y a pas de limite à l'effort que tu peut fournir. 

Kiwi: Y'a une chose en particulier qui t'as fait rêver sur la TCR ?

Nelson: Les putains de vue dans les alpes, le grimselpass, c'était trop bien. 

Kiwi: Une anecdote dans les alpes ? 

Nelson: J'étais un andermatt, j'hésitais à faire le CP2, je fini par m'arrêter dans un hotel, et je croise Peter, qui était dans le tres mal. Je fini par le convaincre de s'arrêter, on a été reçu comme des rois. En discutant avec lui j'apprends qu'il avait dormi qu'une heure et demi. Le lendemain on repart ensemble finir ce checkpoint 2.

Kiwi: Tu conseil un équipement en particulier ?

Nelson: Hmmm, matelat gonflable, ça te permet de dormir sur tout type de terrain. 

Kiwi: Ok j'en achèterai un alors !


dimanche 10 avril 2016

Mon metier ? Coursier !

Romain A. - Urban Cycle

"Mais pourquoi t'as décidé d'être coursier ?!"  

C'est souvent la première question que l'on me pose lorsque je dis que je suis également diplômé bac +5. Il y'a maintenant quelques années, lorsque j'ai découvert le vélo sur route, c'est avec l'esprit coursier que j'ai construit ma culture du vélo. J'ai tout de suite apprécié ce coté baroudeur du bitume parisien, ce petit truc du métier qui te fait voir la vie autrement. Quand j'étais ingénieur, je pense que je n'étais qu'un ouvrier ++, un exécutant, un gars qui ne devait faire que ce qu'on lui demandais. Quand on t'as fait miroité pendant des années d'études "oui vous allez devoir prendre des décisions importante, blablabla", bah c'est un peu une déception du métier. Peut être étais-ce de ma faute, peut être n'étais-je pas dans les bonnes boites, bref à un moment ca m'a saoulé, me suis barré. Et comme tout le monde j'ai des factures à payer. C'est présenté un opportunité de rejoindre une boite de course à ce moment la, c'est en décembre 2013 que j'ai commencé ma véritable aventure en tant que coursier.

"Vous faites combien de kilomètres par jour ? Ça doit être difficile ! 
Et quand il pleut ? Ç'est être dangereux non ?" 

Alors pour ma part actuellement sa tourne autour des 70km/jour, c'est pas beaucoup certain diront (c'est vrai), c'est pas juste une question de rouler vite. Le boulot n'est pas facile, on est à la merci des clients qui veulent tricher et faire passer un colis de 5kg pour une carte postale (le prix de la course n'est pas le même bien évidemment, et tant que ca rentre dans ton sac, bah tu ramasse). La météo nous maltraite toute l'année, surtout l'hiver ça tombe sous le sens. Mais travailler sous le soleil de l'été, ça se mérite l'hiver, on s'équipe le mieux possible pour affronter la pluie qui peut durer toute la journée (semaine !). Quand tu rentre le soir, t'es rincé et tu sais que t'as eu une journée de merde. Mais t'as la satisfaction d'avoir fait un truc de fou, d'avoir sauvé des carrières professionnelles. Tu te remémore le moment où la petite hôtesse d'accueil bien mignonne te disait qu'il fallait absolument que son pli soit livré dans les 30 prochaines minutes, que tu lui as dit que tu t'en occupait en lui faisant un clin d'œil et qu'il t'en a fallut que 5 pour y aller. T'as un peu l'impression d'être un super héros. 
Et quand vient l'été, tu fais un boulot super agréable, tu parfais ton bronzage de cycliste, tu manges ton taboulé dans les plus beau parcs de Paname, tu trouves toujours quelqu'un pour chistoler (boire des bières) aux tuileries (un spot de l'été), généralement tu roule plus tranquille, sans stress. Un peu les vacances ! Tout ce que t'as a faire c'est supporter la blague que nous fond la moitié des clients durant l'été...
"Oula mais vous faites le Tour de France !"

Etre coursiers vélo dans paris, c'est pas plus dangereux que de faire du vélo, c'est un peu la base de notre metier en même temps. On gagne l'expérience du traffic, on devient plus à l'aise sur le vélo, c'est à partir de ce moment la que l'on commence à ce faire plaisir. Est-ce que l'on prend des risques ? Pour du papier, je pense pas que beaucoup de mec en prennent.


Ce boulot, est l'un des plus beau metier du monde, mais paradoxalement, je ne le recommande à personne. Pourquoi ? Peut être parce que c'est un metier avec un plan de carrière très limité, que l'engagement physique est énorme, un metier peu valorisant, c'est un métier ou il y'a des tonnes de choses à dire, mais surtout à vivre. A méditer ...

dimanche 3 avril 2016

Quelques conseils pour bien commencer l'ultra cycling (partie 1)

(Mike Hall - "Inspired to Ride" un film à voir)


Régulièrement des gens me posent la question sur la manière de ce lancer dans les longues distances. Quelques conseils par ci par là, des questions sur l'éclairage, la nourriture, le sommeil, mais beaucoup oubli une chose essentielle de l'ultra cycling, c'est qu'il s'agit de tout d'abord du faire du vélo. Pour aller loin il y'a 2 facteurs, c'est scientifiquement prouvé, qui sont la vitesse de déplacement et le temps de déplacement.

Distance = Vitesse x Temps

Pour gagner en vitesse il faudra beaucoup d'entraînement, sur plusieurs années parfois pour y voir un résultat significatif. Potentiellement vous allez à vous retrouver à acheter du matos ultra léger (super cher qui plus est) en espérant gagner un 0,25km/H sur votre vitesse moyenne. De l'autre côté de la balance il y a le temps que vous allez rouler. Si vous roulez à une allure modéré, vous allez pouvoir vous économiser, rouler plus longtemps et l'impact sur une course de plusieurs jour vous permettra de vous rendre compte que vous êtes plus frais pour enchaîner les journées que si vous aviez roulé 1-2km/H plus vite. C'est (à mon avis) sur ce point là qu'il est plus facile de jouer pour aller plus loin chaque jour. 

Comment rouler plus longtemps ?

- Physiquement, comme je l'ai dit plus haut, en modérant ça vitesse et en améliorant le confort sur le vélo, une selle bien adapté à ca morphologie (il existe différente largueur, avec ou sans "fente" et puis on a un gros cul ou non, on va pas commencer se mentir) et un bon cuissard vous permettront d'éviter les irritations au derrière et la malheureuse compression du périnée (l'expérience qui parle la). 
Viens avec la position sur votre vélo, le poids de votre corps est porté sur 5 points d'appuis, les fesses (on vient d'en parler), les pieds (eux ils ont l'habitude) mais aussi les mains. Souvent dans les ultras on entend parlé de perte de sensation ou de force de préhension au niveau des mains on se retrouve à ne plus pouvoir changer de vitesse et voir ne plus pouvoir freiner, souvent le premier symptôme est le fourmillement dans les mains (et le froid peut accélérer ces phénomènes). Bien souvent elle est dû à un poids trop important sur les mains venant y couper la circulation sanguine. Position trop allongé, guidon trop éloigné, en sont souvent la cause, ceci va de paire avec le classique mal au bas de dos. Rapprochez le poste de pilotage de votre selle en y mettant une potence un peu plus courte et surélevée le (pour se rapprocher par exemple des vélo hollandais super confortable), redressez votre position vous permettra d'alléger le poids supporté par tout les muscles du haut de votre corps. Idéalement un bike fitting chez un vélociste compétent vous permettra de régler votre vélo de manière adéquate. 

(Position sur un vélo hollandais, on est pas bien la ?!)


- Mentalement, parfois on est subjugué par le panorama que l'on a sur une route de montagne, on a la banane, tout va bien ! Et parfois on est en plaine, exposé à ce vent de face de merde au milieu d'un champs d'éoliennes... Oui la tu en chie, et il faut savoir faire abstraction de ce genre de difficulté, elle est la, oui, on fait avec et on prend son mal en patience.

Pensez à vous occuper l'esprit, un peu de musique, une mini radio pour écouter des gens parler dans une langue dont vous ne pigé kedal. Moi je chante la musique "Ce rêve bleu" du dessin animé Alladin, pourquoi ? Parce que après l'avoir chanté des centaines de fois, je ne me souvient toujours pas des paroles, alors je chante toujours les 2-3 couplets que je connais en espérant que la suite me vienne en tête, et comme ça n'arrive pas, je chante en boucle comme un disque rayé. S'occuper l'esprit vous permet de rester dans une bonne dynamique, d'éventuellement mieux supporter une petite douleurs. 
Si vous commencez à compter combien de lapin ou de hérisson mort vous croisez sur la route, vous n'êtes pas dans une bonne dynamique, et un petite (grosse) pause pour vous remettre d'aplomb s'impose. 

(pour ceux qui voudrait former une chorale avec moi)


- Alimentation
Une seule règle ! Faites vous plaisir, mangez à votre faim ! Ecoutez votre corps ! Emportez avec vous sur le vélo des fruits juteux, en plus de vous redonner un peu de peps, sa vous hydratera. En été c'est génial !
Personnellement j'aime pas emporter de nourriture dense (fruit sec, cacahuète, patte d'amande...) , j'ai toujours du mal à les digérer, et par conséquent sa demande beaucoup d'énergie.
Si vous redoutez que ça se passe mal avec la nourriture étrangère dont vous n'avez pas l'habitude, fier vous au "standard Mcdo", sa s'étend à toute bouffe de marque international. Ce qui existe en France et à l'étranger sous un même nom de marque est une valeurs sûre pour votre estomac. 

Pour l'hydratation, penser à toujours boire, même si vous n'êtes pas sure d'avoir soif, prenez quelques gorgés !


Je pense que se sont quelques principes de base qui aideront les débutants en Ultra à tenir quelques heures de plus sur la selle pour repousser les distances, vous devriez pouvoir atteindre le cap des 200 ! Félicitation !

Ah oui j'oubliais, si jamais l'un de vous (mes rares lecteurs) avez des questions sur vos début, partagez la moi (nous) en commentaire, j’essaierai de réagir et d'écrire quelques lignes dessus dans un prochain article !





















mercredi 17 février 2016

Transcontinental race N°4

Transcontinental race 2016 - 4 eme édition 


Est-il nécessaire de présenter la Transcontinental Race encore aujourd'hui ? A en voir les "journalistes" de la chaîne youtube GCN je pense que oui ! Cette course dont la première édition a eu lieu en 2013 creuse son petit trou dans le monde de l'ultra cyclisme, alors commençons par le commencement. L'ultra cyclisme c'est une épreuve d'endurance qui sort de l'échelle de mesure conventionnel des distances. Mais je la définirai plutôt comme étant une épreuve qui pousse chacun à réaliser une performance cyclisme s'étalant sur au minimum une journée, j'entend par la que papy Pierre ne parcourra pas la même distance que son petit fils Leo au sommet de sa forme, Même si papy Pierre ne parcours que le tiers de la distance de son petit fils, il aura quand même fourni un effort conséquent, durant une durée prolongé pour son corps pas si jeune. L'épreuve la plus célèbre aujourd'hui auprès des randonneur dans cette catégorie étant le Paris Brest Paris qui à lieu tout les 4 ans (l'objectif étant de réaliser les 1200+ km en moins de 90h). D'autres courses du même type beaucoup plus jeunes commencent à fleurir depuis une dizaine d'années au 4 coins du globe, la Race Across America (RAAM), le Tour Divide ou encore celle dont je vais un peu plus vous parler la Transcontinental Race.

Is it necessary to introduce the Transcontinental Race today ? By seeing the "reporter" from the GCN youtube channel, I think yes ! The first edition happened in 2013 and gets bigger every year in the world of ultra cycling, so let's start from the very begining. Ultra cycling is a type of endurance race that is out of the conventionnal distance scale. But I prefer to define it as a race that push everyone to perform an effort for at least a day, I mean, grandad Pierre will not do the same distance as his grandson Leo wich is on top physically. Even if grandad Pierre do a third of his grandson, he would still have done a huge effort during a long time. The most famous ultra cycling race today is the Paris Brest Paris wich happen every 4 years (the goal is to do 1200+km in less than 90h). Some others races grow up for 10 years now everywhere around the world, like the Race Across America (RAAM), the Tour Divide or the one I'm going to talk, The Transcontinantal Race.

Chaque année la formule est la même, on traverse l'Europe sans assistance et avec le chrono tournant non-stop. L'itinéraire ne nous est pas imposé, seuls 4 points de passage nous sont imposé. Le départ aura lieu au Mur de Grammont, nous nous dirigeront vers le sud à travers la France venteuse et ennuyeuse (oui oui c'est bien mon avis) jusqu'au Puy de Dôme, puis vers l'est pour monter en Suisse quelque col dont le Furkapass, on poursuivra encore vers l'Est dans les Alpes magnifique pour atteindre en Italie le Passio de Giau non loin de la ville San Pelligrino, puis vers le Sud Est (en traversant le sud de la Bosnie qui m'a laissé une belle cicatrice mental l'an dernier) pour rallier le parc de Durmitor au Monténégro, et le Grand Finish, un plongeon dans les Dardennes et la ville de Canakkale.
Une course que l'on ce doit de réaliser sans soutien extérieur. Tout ce qui n'est pas accessible à un autre concurrent est considéré comme une aide privé, et donc interdite.
C'est une aventure mais c'est une course avant tout, mais soyons réaliste 30 secondes, finir c'est déjà une belle chose, la principal objectif que ce fixe les concurrents étant de finir et de pouvoir participer à la finisher party du 13 août. Bières et petits fours gratos après 3800km, ça ne ce refuse pas.

Every year the formula is the same, we cross Europe without assistance and the clock don't stop. The route is not mandatory, only 4 checkpoint must be done. Starting from Le Mur de Grammont, going South through the windy and boring France (Yes, my opinion) to le Puy de Dôme, then Est for climbing some col in the Swiss (Furkapass) and Italian (Passau de Giau) wonderful Alps. After the Alps we aim for the South Est and (crossing Bosnia wich left me a mental scar last year I must admit) joining the National park of Durmitor in Montenegro, and the Grand Finish, dive in the Dardennes and the city of Canakkale.
A race which must be done without support. Every help who is not able for others riders is considered as private, and so is forbidden.
It's an adventure but it's a race before, but let's be realistic 30 secondes, finishing is already something huge. The main objectif for people is to be on time for the finisher party the 13 august. Beers and petits fours for free after 3800km, you can't decline.


Pour la seconde fois je serai donc au depart de cette course
For the second time, I will be at the depart of this race

#Facepalm
My friend Gareth #32 (pic from James Robertson)

samedi 30 janvier 2016

Valleycat

Hey People, ! Last week end was the ValleyCat !

Valleycat 1st Edition
The very first edition of the valleycat ! Valleywhat ? Valleycat ! Valley + alleycat = Valleycat ! Ok i explain for those who don't know what's an Alleycat ! It's the usual race where bikes messengers race them self in the city ! The rules are simple, most of time, a manifest is distributed at the start with some checkpoint to validate. The faster who validate all the checkpoint and get to the finish line win. Today Mike Hall give us the opportunity to reunite 2 months after the Transcontinental for an alleycat in the Wales' valley. For me it was also a good opportunity to test my latest bike the Specialized Diverge lend by the Team Franscoop.

We are looking for these clock through the valley


Well for me everything started very badly, the  race  ride was the 24 october, I took my ticket for the
25 ... Yeah I was 1 day late. Well, changed at the last minutes my bus ticket for a train, and could be at the start with ... 3 hours late.









The others guys started at 7am, My time started at 10.15 when Mike activated my GPS tracker, but he offered me a Border's Beer, I hop on my bike not before 10.30.









Last check of the map before take off

I wanted so much to catch the other that I forgot everything in my bag. No helmet, no light, just my tool bag. I started at a steady speed, more than 30km/h average speed.





Even if the morning was rainy, afternoon was sunny.


I had the opportunity to test the Specialized Diverge lend by Franscoop (www.franscoop.com) on some gravel road. It was a really nice shortcut, Mike told me at the beginning to don't miss a turn, if I do, I would finish on a road as bad as the Strada del Assietta

                

Guess where I ended up, well the Diverge show me part of his potential, incredible how the bike stick to the gravel even with slick tires. I could climb some mountain bike track easily.

The night approched faster than I expected, I speeded up into the aero position and catch up with Martin (http://themartincox.co.uk/) and another rider, with no light I didn't wanted to take any special risk, I finished safely with Martin's light.

People and TCR veteran were there, I'm glad to see my friend Gareth one more time. Beer and charity lottery, I won a cute cap


Wales was awesome, can't wait for the next one !